Aubusson, au croisement des savoir-faire français et flamands - Aubusson, op het kruispunt van Franse en Vlaamse ambachten

Tijdens mijn laatste verblijf in de Creuse bezochten we de tapijtstad van de streek. Niets minder dan dat…

Volgens het VVV-kantoor is Aubusson gebouwd op de samenvloeiing van vijf valleien. Maar op mijn kaart vond ik slechts twee rivieren: de Creuse en de Beauze. Dit geeft het landschap een ingesloten en spectaculair karakter. Dat verklaart zowel het strategische belang van de plek als de bouw van een kasteel. De hellingen geven de stad het aanzien van hangende tuinen; omdat ze voortdurend stijgt en daalt, is het wandelen er behoorlijk uitdagend.

De plek werd al bewoond door de Romeinen, maar opgravingen suggereren dat dit gebied al in de Gallische periode (IJzertijd) bewoond was.

Veel later, dankzij huwelijken tussen de graven van La Marche en rijke Vlaamse families, verspreidden de tapijtweeftechnieken zich in de regio. De Vlaamse bijdrage aan de Marche getuigt van de vitaliteit van de culturele uitwisselingen tussen Europese regio’s in de middeleeuwen. De combinatie van lokaal vakmanschap en textielkwaliteit uit Vlaanderen leidde tot een unieke traditie die tot op de dag van vandaag wereldwijd erkend wordt.

De gebruikte methode is de lage-lissentechniek, gebaseerd op het gebruik van horizontale weefgetouwen. De eerste bekende vermeldingen van tapijtactiviteiten in Felletin dateren uit het midden van de 15e eeuw. Zo groeide Aubusson uit tot de stad van de wandtapijten. In 2009 werd het Aubusson-tapijt opgenomen op de UNESCO-lijst van immaterieel erfgoed.

Het museum is zeker een bezoek waard. Het presenteert de tapijtweeftechnieken en volgt een zes eeuwen oude traditie, met oude, moderne en hedendaagse werken. Bezoekers ontdekken er het uitzonderlijke vakmanschap dat nodig is om ze te maken. Het museum is ook de drijvende kracht achter grote projecten die de tapijtkunst naar de 21e eeuw brengen. Met projecten rond Tolkien, Studio Ghibli en het eerbetoon aan George Sand wordt duidelijk dat het Aubusson-tapijt niet beperkt blijft tot een koninklijk verleden: het spreekt een breed publiek aan en is verrassend modern.

Tijdens ons bezoek hielden we het bij slenteren door de straten, een ontdekking van het museum en een galerie. Maar we hadden het gevoel dat Aubusson nog lang niet al zijn geheimen had prijsgegeven. Het is een stad die een terugkeer verdient, om de steegjes, de ateliers en de levende geschiedenis verder te ontdekken. Een goede reden dus om een volgend bezoek te plannen… en misschien een vervolg op dit verhaal.

Lors de mon dernier séjour en Creuse, nous avons visité la capitale creusoise de la tapisserie. Rien que cela…

Selon le syndicat d'initiative, Aubusson est bâtie à la confluence de cinq vallées. Mais sur ma carte, je n’ai trouvé que deux rivières : la Creuse et la Beauze. Cela donne au paysage un caractère encaissé et assez spectaculaire. Cela explique l’importance stratégique de l’endroit, ainsi que la construction d’un château. Les flancs de colline offrent à la ville un aspect de jardins suspendus ; comme elle monte et descend sans cesse, s’y promener est assez sportif.

Le site était déjà occupé par les Romains, mais certaines fouilles laissent penser que ces terres étaient habitées dès l’époque gauloise (Âge du fer).

Bien plus tard, grâce à des mariages entre les comtes de la Marche et de riches familles flamandes, les techniques de tapisserie se diffusèrent dans la région. L’apport flamand dans la Marche témoigne de la vitalité des échanges culturels entre régions européennes au Moyen Âge. La rencontre entre un savoir-faire local et l’excellence textile venue des Flandres a donné naissance à une tradition unique, aujourd’hui encore reconnue dans le monde entier.

La méthode utilisée est celle de la basse-lisse, reposant sur l’emploi de métiers à tisser horizontaux. Les premières archives connues mentionnant des activités liées à la tapisserie à Felletin datent du milieu du XVe siècle. C’est ainsi qu’Aubusson est devenue la cité de la tapisserie. En 2009, la tapisserie d’Aubusson a été inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Le musée mérite vraiment la visite. Il présente les techniques de la tapisserie et retrace une tradition vieille de six siècles, en mettant en valeur des œuvres anciennes, modernes et contemporaines. On y découvre le savoir-faire exceptionnel nécessaire à leur réalisation. Le musée est aussi à l’origine de grands projets pour inscrire la tapisserie dans le XXIe siècle. Avec les projets autour de Tolkien, du Studio Ghibli ou encore l’hommage à George Sand, on comprend que la tapisserie d’Aubusson ne se limite pas à un passé royal : elle s’adresse à tous les publics et se révèle étonnamment moderne.

Lors de notre visite, nous nous sommes contentés de flâner dans les rues, de découvrir le musée et une galerie. Mais nous avons bien senti que Aubusson ne nous avait pas encore révélé tous ses secrets. C’est une ville qui mérite qu’on y retourne, pour explorer davantage ses ruelles, ses ateliers et son histoire vivante. Une bonne raison, donc, de prévoir un nouveau séjour… et peut-être une suite à ce récit.

 

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La cité internationale de la tapisserie

Film sur Aubusson

Een bezoek van het Cité de la tapisserie: 

Prinsjesdag: Un mardi pas comme les autres - Prinsjesdag: een dinsdag als geen ander

Aux Pays-Bas, le troisième mardi de septembre est une journée particulière : c’est le Prinsjesdag, littéralement la « journée des petits princes ». C’est à la fois un moment politique majeur et une fête pleine de traditions. Ce jour-là, le roi prononce le discours du trône, un texte rédigé par le Premier ministre et son cabinet, dans lequel sont présentées les grandes orientations de la politique pour l’année à venir. Ensuite, le ministre des Finances dévoile le projet de budget, présenté dans la fameuse mallette en bois sur laquelle on peut lire « Derde dinsdag in september » (Troisième mardi de septembre). Officiellement, son contenu reste secret jusqu’à ce jour, mais en pratique, les grandes lignes sont presque toujours connues dès la veille grâce aux médias.

La journée commence par le départ du roi et de la famille royale depuis le palais Noordeinde jusqu’au Binnenhof, le siège du parlement, dans le carrosse en verre. Autrefois, c’était le carrosse doré qui était utilisé, mais ses décorations évoquant l’esclavage ont provoqué beaucoup de débats et, depuis sa restauration, il n’est plus employé lors des cérémonies officielles. Dans la salle des chevaliers, le roi lit le discours du trône, avant de retourner au palais où la famille royale salue la foule depuis le balcon.

Prinsjesdag est aussi une fête des traditions, avec un détail amusant qui attire toujours l’attention : les chapeaux des dames. Les parlementaires et invitées rivalisent de créativité et de fantaisie avec leurs couvre-chefs. Cette année encore, malgré un vent capricieux, les chapeaux ont été de sortie, ajoutant une touche de couleur et d’élégance à l’événement.

Le choix du mardi n’est pas un hasard. Au XIXe siècle, Prinsjesdag avait lieu le premier lundi d’octobre, puis il a été déplacé en septembre. Mais conserver le lundi posait problème, car cela obligeait les députés venus de province à voyager le dimanche, considéré comme un jour de repos. On a donc choisi le mardi, qui est resté depuis la date traditionnelle.

Dès le lendemain commencent les « considérations politiques générales », deux jours de débats intenses où les députés discutent des annonces et des projets. Ces trois jours de septembre sont considérés comme les plus importants de l’année parlementaire. Cette année, avec un gouvernement demissionnaire, les discussions s’annoncent animées.

Chaque année, je regarde Prinsjesdag avec curiosité et un petit sourire. En France, nous n’avons pas de roi, et voir ce mélange de faste, de traditions et de politique me paraît toujours un peu insolite. Mais cela fait le charme de vivre aux Pays-Bas : découvrir des coutumes qui donnent un autre visage à la vie politique. Ce qui est frappant, c’est que même aux Pays-Bas, tout le monde ne partage pas le même enthousiasme : la famille royale est regardée avec une certaine fierté par certains, mais aussi avec critique et distance par d’autres. Entre admiration et scepticisme, Prinsjesdag reste un miroir intéressant de la société néerlandaise.

In Nederland is de derde dinsdag Prinsjesdag. Het is zowel een belangrijk politiek moment als een traditierijke viering. Op deze dag spreekt de koning de Troonrede uit, een tekst geschreven door de premier en zijn kabinet, waarin de grote lijnen van het beleid voor het komende jaar worden geschetst. Vervolgens onthult de minister van Financiën de ontwerpbegroting, gepresenteerd in het beroemde houten koffertje met de inscriptie "Derde dinsdag in september". Officieel blijft de inhoud tot op de dag van vandaag geheim, maar in de praktijk zijn de grote lijnen dankzij de media bijna altijd de dag ervoor bekend.

De dag begint met het vertrek van de koning en de koninklijke familie van Paleis Noordeinde naar het Binnenhof, in de glazen koets. Voorheen werd de gouden koets gebruikt, maar de versieringen, die aan slavernij deden denken, leidden tot veel discussie en sinds de restauratie wordt de koets niet meer gebruikt tijdens officiële ceremonies. In de Ridderzaal leest de koning de troonrede voor, alvorens terug te keren naar het paleis waar de koninklijke familie vanaf het balkon naar het publiek zwaait.

Prinsjesdag is ook een viering van tradities, met één grappig detail dat altijd de aandacht trekt: de hoeden van de dames. Parlementsleden en gasten strijden met hun creativiteit en fantasie met hun hoofddeksels. Ook dit jaar waren de hoeden, ondanks een grillige wind, volop te zien, wat een vleugje kleur en elegantie aan het evenement toevoegde.

De keuze voor dinsdag is niet toevallig. In de 19e eeuw viel Prinsjesdag op de eerste maandag in oktober en werd vervolgens verplaatst naar september. Maar het op maandag houden ervan leverde een probleem op, omdat parlementsleden uit de provincies hierdoor gedwongen werden om op zondag te reizen, wat als rustdag wordt beschouwd. Dus werd dinsdag gekozen, wat sindsdien de traditionele datum is gebleven.

De volgende dag beginnen de "algemene politieke beraadslagingen", twee dagen van intensieve debatten waarin parlementsleden aankondigingen en projecten bespreken. Deze drie septemberdagen worden beschouwd als de belangrijkste van het parlementaire jaar. Dit jaar, met een aftredende regering, beloven de discussies levendig te worden.

Ik kijk met nieuwsgierigheid en een kleine glimlach naar Prinsjesdag. In Frankrijk hebben we geen koning, en deze mix van pracht en praal, traditie en politiek lijkt me altijd een beetje ongewoon. Maar dat is juist de charme van het leven in Nederland: het ontdekken van gebruiken die het politieke leven een ander gezicht geven. Opvallend is dat zelfs in Nederland niet iedereen hetzelfde enthousiasme deelt: de koninklijke familie wordt door sommigen met een zekere trots bekeken, maar door anderen ook met kritiek en afstand. Tussen bewondering en scepsis blijft Prinsjesdag een interessante afspiegeling van de Nederlandse samenleving.

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