dimanche, juin 29, 2025

🚴‍♀️ Pourquoi les Néerlandais aiment tant le Tour de France (et moi aussi) - Waarom Nederlanders zo dol zijn op de Tour de France (en ik ook)

Chaque été, la France vibre au rythme du Tour de France. Mais aux Pays-Bas aussi, la Grande Boucle occupe les esprits, les écrans et les radios. Voici pourquoi cette course est bien plus qu’un simple événement sportif — c’est une vraie ambiance, que j'apprecie chaque année, même en étant loin de la France.


Le mois de juillet est un mois agréable. C’est souvent le moment des vacances, de la chaleur… Cette année, la chaleur s’est même installée dès la mi-juin. Et puis, il y a le Tour de France.

La France se pare alors de jaune, de vert et de pois rouges. Les routes s’animent, la caravane publicitaire distribue des gadgets plus ou moins biodégradables — et plus ou moins utiles.

Je me souviens d’une année où j’ai été très déçue d’avoir assisté au passage du Tour. Ce qui m’a frappée, c’est de voir tant de spectateurs partir juste après le défilé des voitures publicitaires, sans attendre les coureurs. Heureusement, il y a toujours les vrais amateurs de vélo qui vibrent pour la course elle-même.


Et ces passionnés ne sont pas que français. Aux Pays-Bas aussi, le mois de juillet bat au rythme du peloton.


Dès la mi-juin, je commence à me préparer : il faut choisir les 12 meilleurs coureurs pour former mon équipe dans "Tourploeg", une petite compétition de pronostics que je fais avec d’anciens collègues. C’est ludique, convivial, et ça donne au Tour une autre dimension. On ne regarde plus seulement les paysages français : on vit la course avec stratégie, espoir… et parfois frustration.


Aux Pays-Bas, le vélo n’est pas qu’un sport : c’est un mode de vie. Les enfants apprennent très tôt à se déplacer à vélo, non seulement pour s’amuser, mais pour aller à l’école, chez leurs amis, ou plus tard au travail. Le vélo est roi — en ville, à la campagne, partout.


Alors évidemment, le cyclisme professionnel est suivi avec ferveur. Les exploits des coureurs sont suivis de près. Mais ce qui rend cette passion unique, c’est aussi tout ce qui entoure la course.


Parmi les symboles les plus forts de cette passion, il y a Radio Tour de France. Cette émission mythique, diffusée depuis les années 70, accompagne les Néerlandais tout au long des étapes. On la reconnaît à ses jingles, à ses commentaires enthousiastes, à son ton passionné et décontracté.


On l’écoute partout : au bureau, sur la plage, dans la voiture… comme un rituel.

Et pour moi, expatriée en Hollande, c’est un petit plaisir particulier : pendant l’émission, on entend régulièrement des chansons françaises. Un petit bout de chez moi, chaque jour, dans mes oreilles.


Quand l’étape se termine, un autre rituel commence : De Avondetappe, littéralement "l’étape du soir". C’est une émission télé diffusée chaque soir, souvent depuis un joli coin de France. L’ambiance y est détendue, on y reçoit des coureurs, des anciens champions, des journalistes, des écrivains. On y parle vélo, bien sûr, mais aussi gastronomie, paysages, culture locale. C’est un moment qui prolonge la magie de la journée.


Ces deux emissions — la radio en journée, la télé le soir — montre combien le Tour de France fait partie intégrante de l’été néerlandais. Ce n’est pas seulement une course. 

Chaque année, de nombreux Néerlandais prennent la route du Tour, en camping-car ou à vélo, pour encourager leurs coureurs, planter un drapeau orange sur un col mythique, ou simplement vivre l’événement de l’intérieur.


Le Tour est d’ailleurs passé deux fois par les Pays-Bas : à Rotterdam en 2010, puis à Utrecht en 2015. Cette année-là, nous étions en vacances… en France. Et nous avons manqué les festivités à Utrecht. 


Et vous, suivez-vous le Tour ? Avez-vous une anecdote de bord de route ? Une émission fétiche ?

Racontez-moi tout ça — je suis curieuse de vous lire.




Elke zomer leeft Frankrijk op het ritme van de Tour de France. Maar ook in Nederland houdt de Tour de France de geest, het televisiescherm en de radio bezig. Daarom is deze race veel meer dan alleen een sportevenement: het is een echte sfeer, die ik elk jaar waardeer, ook al ben ik ver van Frankrijk.


Juli is een aangename maand. Het is vaak de tijd van vakantie, van warmte... Dit jaar begon de warmte zelfs al half juni. En dan is er nog de Tour de France.

Frankrijk tooit zich dan met gele, groene en rode stippen. De wegen komen tot leven, de reclamekaravaan gooit hun troep op de weg. 

Ik kan me een jaar herinneren waarin ik erg teleurgesteld was toen de Tour aan mij voorbijging. Wat mij opviel, was dat er na de parade met reclamewagens zoveel toeschouwers vertrokken, zonder op de wielrenners te wachten. Gelukkig zijn er nog de echte liefhebbers, die al enthousiast worden van de wedstrijd zelf.


En deze fans zijn niet alleen Fransen. Ook in Nederland verloopt de maand juli op het ritme van het peloton.


Vanaf half juni begin ik met de voorbereidingen: ik moet de 12 beste renners kiezen voor mijn team in de Tourploeg, een kleine voorspellingswedstrijd die ik doe met oud-collega's. Het is leuk, vriendelijk en het geeft de Tour een andere dimensie. Wij kijken niet langer alleen naar het Franse landschap: wij beleven de race met strategie, hoop... en soms frustratie.


In Nederland is fietsen niet alleen een sport: het is een manier van leven. Kinderen leren al op jonge leeftijd fietsen, niet alleen voor de lol, maar ook om naar school, hun vriendjes of later naar hun werk te gaan. De fiets is koning – in de stad, op het platteland, overal.


Het is dan ook logisch dat men het professionele wielrennen met passie volgt. De prestaties van de renners worden nauwlettend gevolgd. Maar wat deze passie uniek maakt, is ook alles wat rondom de race gebeurt.


Een van de sterkste symbolen van deze passie is Radio Tour de France. Deze show, die al sinds de jaren 70 wordt uitgezonden, begeleidt de Nederlanders op alle podia. Wij herkennen haar aan haar liedjes, haar enthousiaste commentaar, haar gepassioneerde en ontspannen toon.


Ze luisteren er overal naar: op kantoor, op het strand, in de auto.

En voor mij als expat in Nederland is het een extraatje: tijdens de show horen we regelmatig Franse liedjes. Een stukje thuis, elke dag, in mijn oren.


Als het podium is afgelopen, begint een ander ritueel: De Avondetappe. Het televisieprogramma dat elke avond wordt uitgezonden, vaak vanuit een mooi hoekje van Frankrijk. De sfeer is ontspannen, hardlopers, oud-kampioenen, journalisten en schrijvers zijn van harte welkom. Ze praten natuurlijk over fietsen, maar ook over gastronomie, landschappen en de lokale cultuur. 


Deze twee uitzendingen – overdag op de radio, ’s avonds op tv – laten zien hoezeer de Tour de France onlosmakelijk met de Nederlandse zomer verbonden is. Het is niet zomaar een race.

Jaarlijks rijden vele Nederlanders met campers of op de fiets langs de Tourroute om hun renners aan te moedigen, een oranje vlag te planten op een legendarische bergpas of gewoon het evenement van binnenuit te beleven.


De Tour de France heeft Nederland ook al twee keer aangedaan: in 2010 in Rotterdam en in 2015 in Utrecht. Dat jaar waren we op vakantie... in Frankrijk. En wat hebben we de festiviteiten in Utrecht gemist.


En jij, volg jij de Tour? Hebt u een anekdote die u is overkomen? 

Vertel me er alles over, ik ben benieuwd.

vendredi, juin 13, 2025

Même les NS savent faire grève ! - Zelfs de NS weet hoe ze moeten staken!

La semaine dernière, il y a eu de sérieux bouleversements aux Pays-Bas. Non, je ne parle pas de la démission du gouvernement :) – mais de la grève de NS. NS, ou Nederlandse Spoorwegen, c’est la compagnie nationale de chemins de fer néerlandaise, l’équivalent de la SNCF en France. Et je peux vous dire qu’ils ont encore beaucoup à apprendre des Français en matière de mobilisation !

La grève est une véritable spécialité française, presque un art de vivre. Vivant aux Pays-Bas depuis plus de 30 ans, j’ai toujours été frappée par la manière très “mesurée” dont les grèves se déroulent ici. Les employés font tout pour ne pas se mettre l’opinion publique à dos. Les discussions entre syndicats et employeurs sont prises très au sérieux, les pourparlers sont un art subtil, et le compromis est presque toujours à portée de main.

Ici, une grève, c’est souvent une demi-journée symbolique ou un service réduit en dehors des heures de pointe. Le but : faire passer un message, mais sans trop perturber les voyageurs. C’est une grève « avec le sourire ». Résultat : les jours de grève, on ne se presse même pas pour vérifier les horaires, car on sait qu’il y aura quand même un train, tôt ou tard.

Mais mardi dernier, NS a surpris tout le monde : pas un seul train n’a circulé dans ma région. Rien. Nada. Silence sur les rails. Quel changement ! Heureusement, cela ne devait durer que trois jours, et même pas consécutifs.
Ce silence ferroviaire m’a d’ailleurs rappelé un autre souvenir : en 1995, en France, il y a eu de grandes grèves qui ont duré plusieurs semaines. À l’époque, mes parents habitaient le long d’une ligne de chemin de fer, et pour eux, le calme soudain des nuits – habituellement rythmées par le passage régulier des trains – était un délice. Comme quoi, même dans le tumulte social, on peut parfois trouver un peu de paix inattendue !

C’est vrai que, en tant que cliente régulière de NS, la semaine dernière a été à la fois déconcertante, surprenante. Est-ce le debut d’un vent nouveau sur les mouvements sociaux aux Pays-Bas. Peut-être que les employés en ont assez de faire systématiquement profil bas ? Peut-être que les négociations feutrées ne suffisent plus face à des revendications légitimes ? En tout cas, même si cette grève a bousculé mon quotidien, je suis derrière eux. Revendiquer de meilleures conditions de travail, ce n’est pas seulement un droit, c’est une nécessité. Et si cela passe par quelques jours de perturbation, alors soit – c’est un prix que je suis prête à accepter.

D’après le site de NS, tout devrait rentrer dans l’ordre lundi prochain. Espérons que les syndicats obtiendront gain de cause et que les employés verront leurs efforts reconnus, par une augmentation et des conditions de travail plus justes. Parce qu’un train qui roule bien, c’est souvent aussi parce que ceux qui le font rouler sont valorisés.




Afgelopen week vonden er grote onrusten plaats in Nederland. Nee, ik heb het niet over het aftreden van de regering :) – maar over de NS-staking. En ik kan jullie vertellen dat ze qua mobilisatie nog heel wat van de Fransen kunnen leren!

Staken is een echte Franse specialiteit, bijna een levenskunst. Ik woon al ruim 30 jaar in Nederland en het heeft mij altijd getroffen hoe ‘gemeten’ de stakingen hier plaatsvinden. Werknemers doen er alles aan om de publieke opinie niet te vervreemden. Overleg tussen vakbonden en werkgevers wordt serieus genomen, onderhandelingen zijn een subtiele kunst en een compromis is bijna altijd haalbaar.

Een staking betekent hier vaak een symbolische halve dagdienst of een beperkte dienstverlening buiten de spitsuren. Het doel: een boodschap overbrengen, maar zonder de reiziger al te veel te storen. Het is een staking ‘met een glimlach’. Gevolg: op stakingsdagen kijken mensen niet eens meer naar de dienstregeling, omdat ze weten dat er vroeg of laat toch wel een trein zal rijden.

Maar afgelopen dinsdag verraste de NS me: er reed geen enkele trein in mijn regio. Niets.  Rien. Stilte op de rails. Wat een verandering! Gelukkig zou het maar drie dagen duren, en niet eens aaneengesloten.

Deze stilte bij de spoorwegen deed mij ook denken aan een andere herinnering: in 1995 waren er in Frankrijk grote stakingen die meerdere weken duurden. Mijn ouders woonden destijds langs een spoorlijn en voor hen was de plotselinge stilte van de nachten, die meestal werd onderbroken door het regelmatige passeren van treinen, een genot. Het bewijst dat we zelfs te midden van maatschappelijke onrust soms een beetje onverwachte rust kunnen vinden!

Het is waar dat ik als vaste NS-klant vorige week zowel verontrust als verrast was. Is dit het begin van een nieuwe wind in sociale bewegingen in Nederland? Zijn werknemers het misschien zat om systematisch op de achtergrond te blijven? Zijn stille onderhandelingen misschien niet langer voldoende als er sprake is van legitieme eisen? Hoe dan ook, ook al heeft deze staking mijn dagelijks leven verstoord, ik sta erachter. Het eisen van betere arbeidsomstandigheden is niet alleen een recht, maar een noodzaak. En als dat betekent dat ik een paar dagen overlast zal ondervinden, dan is dat zo – die prijs wil ik graag betalen.

Volgens de website van de NS zou alles volgende week maandag weer normaal moeten zijn. Laten we hopen dat de vakbonden hun zaak winnen en dat de inspanningen van de werknemers worden erkend, wat resulteert in een loonsverhoging en eerlijkere arbeidsomstandigheden. Want een trein die goed rijdt, rijdt vaak ook omdat degene die hem laat rijden, gewaardeerd wordt.